Chers lecteurs de Super cagnotte de Jean Eyoum, les commentaires, ci-dessous, vous sont ouverts. N'hésitez pas à vous exprimer.
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jeudi 9 octobre 2014
Par Christian Domec le jeudi 9 octobre 2014, 11:30
Chers lecteurs de Super cagnotte de Jean Eyoum, les commentaires, ci-dessous, vous sont ouverts. N'hésitez pas à vous exprimer.
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samedi 31 mai 2014
Par Christian Domec le samedi 31 mai 2014, 12:15
« Ce week-end, près de 150 personnes ont assisté aux deux séances du spectacle de fin d'année que les comédiens des ateliers théâtre des Baladins de la Tour et du lycée agricole donnaient sur le parvis de l'église.
La pièce, réalisée par Thierry Pavard, directeur artistique de la troupe, était une libre adaptation de L'avare, œuvre classique de Molière, et d'une comédie Super Cagnotte, écrite par Jean Eyoum, jeune étudiant d'une banlieue parisienne et d'origine africaine.
Un tour de passe-passe avec les costumes a permis à tous les comédiens de passer sur scène, malgré le petit nombre de personnages héros de la pièce. Le texte de Molière était respecté, celles du jeune auteur introduites fort à propos. Il a été question d'avarice et de cupidité, mais il a été surtout parlé d'amour. La couleur de peau de Valère, intendant d'Harpagon et amoureux d'Élise, sa fille ; d'Anselme, vieil ami d'Harpagon, et de Marianne, aimée par Harpagon et son fils Cléante, étaient un clin d’œil à l'origine africaine de Jean Eyoum.
Les spectateurs ont passé un bon moment et ont volontiers pardonné la timidité de certains comédiens, sans doute impressionnés par leur proximité avec le public. »
Source : Ouest-France, lire l'article.
samedi 10 mai 2014
Par Christian Domec le samedi 10 mai 2014, 10:43
« D’UNE PETITE CHAMBRE des quartiers nord de Villeneuve-Saint-Georges jusqu’à un théâtre du XVIIIe arrondissement de Paris. Échappée il y a deux ans de l’esprit fertile de Jean Eyoum, un jeune de Villeneuve, « Super Cagnotte », adaptation moderne de l’Avare de Molière, vient d’atterrir sur les planches de la capitale.
« J’en revenais pas, j’étais surpris qu’on ait trouvé un si grand théâtre, mais j’étais super content. J’ai eu un sentiment de fierté, j’étais excité ! », raconte Jean Eyoum, longiligne et souriant étudiant de 22 ans, juste après une des premières représentations de sa pièce dans le nouvel écrin mis à sa disposition. Avant, sa pièce n’avait été jouée qu’une seule fois entièrement, c’était au théâtre de Villeneuve- Saint-Georges, il y a un an.
« Super Cagnotte » est jouée tout le mois de mai au théâtre de la reine de blanche à Paris par l’Atelier des caméléons, une troupe de jeunes et talentueux acteurs conduite par Dimitri Ruiz. « Les responsables du théâtre nous ont dit qu’ils avaient été séduits par le texte, par l’idée », se félicite Jean Eyoum. Celle de pouvoir retrouver l’esprit de Molière, mais adapté à une France multiculturelle, moderne en somme.
Loin de coller au cliché de l’adaptation version « cités », cette pièce a pour ambition de « représenter une France moderne où on retrouve tous les personnages de la France d’aujourd’hui et de toucher les jeunes », explique le jeune écrivain.
« Moi aussi, je peux kiffer quelqu’un. Mais avec les plans du daron, c’est cuit d’avance », balance un personnage au début de la pièce. De quoi perdre un amateur du XVIIe siècle en « deux deux », mais aussi de quoi donner un coup de peinture fraîche et fruitée sur les thématiques intemporelles abordées par Molière. »
QUENTIN LAURENT, Le Parisien - Val-de-Marne - 9 mai 2014.
Théâtre de la Reine Blanche, 2 bis passage ruelle, Paris. Informations et réservations au 01.40.05.06.96.
(image : L'atelier des Caméléons dirigé Dimitri Ruiz (deuxième en haut à gauche) qui joue aussi le rôle de Sébastien, notre Harpagon moderne et Jean Eyoum l'auteur (au centre, devant, veste marron), les acteurs sont aisément reconnaissables en comparant avec les photos présentes sur « les Caméléons en images ». Droits : LP/QL pour Le Parisien)
mercredi 23 avril 2014
Par Christian Domec le mercredi 23 avril 2014, 07:05
La distribution de Super cagnotte au théâtre de la Reine Blanche en images (voir les correspondances sur le billet Ce Sébastien quel pingre, ladre, radin, chiche, avare, rapiat, grippe-sou..., plus de détails en cliquant sur chaque photo ):
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dimanche 20 avril 2014
Par Christian Domec le dimanche 20 avril 2014, 10:49
Pierre
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu es chelou depuis qu’on s’est fiancés. Tu
n’es pas heureuse, c’est ça ? Moi j’ai la pêche ! Pas toi ?
C’est à cause de la demande en mariage ? C’est ça ?
Jennifer
— Non Pierre, je suis contente. J’ai seulement peur de faire une
erreur.
Pierre
— Qu’est-ce qui te fait flipper ? On s’aime ! Alors où est le
problème ?
Jennifer
— Je n’en sais rien. Je suis à l’ouest. Avec mon daron qui s’excite pour
rien ces jours-ci. C’est tendu à la baraque. Et puis qu’est-ce qu’ils vont dire
la mifa ? Tu connais les gens de mon milieu… Et plus que tout, j’ai peur
que tu sois un pur mytho. Les mecs sont tous pareils. Tu leur donnes tout, ils
tirent un coup et dès qu’ils en ont marre, ils se barrent et te laissent en
pleurs.
Pierre
— Je ne suis pas comme ces gars-là et tu le sais. Je suis dingue de toi
et…
Jennifer
— Arrête ! Je ne suis plus une môme, tu sais. Vous avez tous le même
discours. Vous n’arrêtez pas de nous mettre des disquettes et dès qu’on
craque, vous disparaissez. Parfois même, vous nous plantez avec un gosse entre
les bras parce que vous êtes incapables d’assumer. Il ne faut pas que je
m’attache à toi comme ça, sinon…
Pierre
— OK, OK ! Puisque tu doutes, laisse faire le temps. Après tu pourras
vraiment voir qui je suis. Mais j’ai toujours été réglo avec toi. Je vais te
prouver qu’on ne se trompe pas. Je vais m’occuper de toi, princesse.
Jennifer
— Ouais, c’est ça ! Tchatcheur va ! Si tu es sincère, c’est tant
mieux. Tu veux que je te dise ? Je sais que tu n’es pas comme ces gars. Je
sais que tu me kiffes vraiment. Je ne pense pas que tu sois du genre à cacher
tes sentiments, mais toutes mes copines…
Pierre
— C’est reparti. On remet ça. Mes copines par-ci, mes copines par-là. Il
t’arrive de penser par toi-même ?
Jennifer
— Excuse-moi. Si je suis comme ça, c’est parce que je tiens grave à toi et
que je ne veux pas te perdre. Tu as assez galéré pour m’avoir. Toi-même, tu
sais que je ne suis pas une meuf facile. Là je te félicite. Mais si mon daron
apprend pour nous deux, il va me défoncer. Tu te rappelles au début ? Je
croyais que tu te la racontais. Mais j’ai compris que tu voulais juste faire le
mec devant moi. Tu mettais des plans à tes potes pour rester avec moi et tout.
Tu étais trop chou ! Et après tu t’incrustes chez moi en te faisant
passer pour un intello qui donne des cours. Tu es vraiment malade mon pauvre…
Tu sais quoi ? Je veux que tu t’occupes de moi comme ça toute la vie. Tu
es mon chéri à moi. Je veux devenir ta femme.
Pierre
— C’est vrai ça ? Ah, frais ! Tu ne seras pas déçue ma puce. Je
t’aime très fort. Si ton daron savait à quel point il a de la chance de
t’avoir ! Mais vu la pince que c’est… C’est dead pour le mariage. Si
jamais je pouvais retrouver mes darons, ils pourraient sûrement nous aider,
eux…
Jennifer
— Je sais, mais pour l’instant il faut que tu taf mon père à fond.
Pierre
— T’inquiète. Ce sera du gâteau. J’ai réussi à rentrer chez lui, même s’il
me paye trois euros l’heure. Il faut jouer le lèche-cul à fond et ça passe
crème.
Jennifer
— Au fait, il faut qu’il ferme son clapet le cuistot. Il aime trop mettre
son zen partout celui-là. Et puis discute avec mon frangin.
Pierre
— Il n’y a pas de galère ! Ne te fais pas de soucis pour ça. Ton reuf
n’est pas comme ton père. Il comprendra. Au fait, je viens d’avoir une idée. Et
si toi tu parlais avec Nicolas et que moi je m’occupais de ton père. Ah
justement, Nicolas arrive ! C’est à toi de jouer.
Jennifer
— C’est chaud ce que tu me demandes, mais bon, je vais faire de mon
mieux.
in Super cagnotte de Jean Eyoum, acte I, scène 1.
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Super cagnotte de Jean Eyoum
(image : Le Concert dans l’œuf de Jérôme Bosch)
samedi 19 avril 2014
Par Christian Domec le samedi 19 avril 2014, 12:38
... Ce Sébastien, l'Harpagon du XXIe siècle !
Mais qui est donc ce Sébastien ? C'est le personnage pivot de Super Cagnotte, pièce de Jean Eyoum (f - w) s'inspirant de L'Avare de Molière. Quoi de mieux qu'un caméléon pour adapter ses habits à un nouvel environnement. Ainsi est-ce vraiment un hasard si Dimitri Ruiz, le metteur en scène de cette pièce qui sera présentée presque tous les soirs du mois de mai au théâtre de la Reine Blanche - Paris XVIIIe, endosse lui-même l'habit de Sébastien inspiré par celui d'Harpagon porté par Molière il y a presque 346 ans ? Est-ce un hasard puisqu'il anime l'Atelier des caméléons, troupe qui fera vibrer mai et Reine blanche.
Nous pourrions nous livrer à un jeu de poupées gigognes, trouver un parfum d'Élise en Jennifer, les accents amoureux de Mariane en Natalia ou ceux de Cléante en Nicolas. Mais inspiration n'est pas reproduction de tailles différentes. Nous nous bornerons donc à détailler la distribution de cette pièce (les petits f,w,a suivant le nom des acteurs renvoient respectivement aux pages facebook, web, ou d'agence que j'ai pu piocher), celles des personnages et de leur interprète (celle que j'ai pu collecter, erreurs comprises que je rectifierai à la demande - n'hésitez pas à me contacter).
Super cagnotte (f)
La scène se passe dans une grande maison située dans une ville de banlieue parisienne.
Sébastien, propriétaire de la maison. Il est veuf. Dimitri Ruiz (f - w).
Nicolas, fils de Sébastien, amoureux de Natalia. Antoine Fleury (f).
Jennifer, fille de Sébastien, fiancée à Pierre. Lucie Ferreira (f - w)
Pierre, fiancé de Jennifer. Kevin Mangovo (f - a)
Natalia, voisine, amoureuse de Nicolas. Clara Lambertin (f)
Aristide, voisin de Sébastien. Job Abuba (f - w)
Joe Billy, meilleur ami de Nicolas. Soraya Bekhti (f - a)
Hermione, travaille à son propre compte. Melissa Sanchez Silveira (f - a)
José, employé de maison, cuisinier au service de Sébastien. Frédéric Bukole (f)
Anne, femme de ménage.
Yannick, domestique. Pierre Bonnefoy (f)
Étienne, domestique.
Horacio Caine, lieutenant de police. Julien Arame (f)
Éric Delko, détective.
Tony, grand bandit. Julien Arame (f)
Jean Eyoum fera tout son possible pour assister à une de ces représentations - il vit actuellement outre-Atlantique du côté de Philadelphie. Je ferai de même, sans doute à la fin du mois de mai, après les Lectures buissonnières, je vous invite à y assister et laisser aux abords du théâtre, passage Ruelle, un beau tombereau du crottin de vos attelages. Je suis sûr que vous ne serez pas déçu : je connais le texte, pas encore les Caméléons, mais le quelques contacts déjà pris m'assurent qu'ils ont la verve, l'enthousiasme, la fraîcheur pour servir de belle manière ce texte, faire craquer les planches et rire le public.
Si vous y passez une soirée, n'hésitez pas à en faire part ici, à donner vos impressions, merci.
De cette pièce je vous en donnerai à lire quelques extraits dans les jours qui viennent. Le livre ne sortant que le 24 mai, je ne puis vous promettre de vous l'envoyer rapidement, mais vous propose de passer commande d'ici cette date - en suivant le mode d'emploi ci-dessous - au prix de souscription de 10 € pour un envoi à parution.
Comment commander ?
1 chèque à l'ordre de Christian Domec,
adressé à :
Christian Domec2 les références vous seront communiquées par retour de mail
20 rue de Bécherel
35140 Saint-Aubin-du-Cormier
3 compte : christian.domec@wanadoo.fr
Il n'y a pas de frais d'envoi à destination de la France.
Pour les pays limitrophes en particulier ceux de l'Union Européenne, un forfait de 1,5 € par envoi sera demandé. Pour les autres pays, ce sera précisé dans le courrier de réponse.
(image du haut : La mort de l'avare de Jerôme Bosch, vers 1490)
jeudi 17 avril 2014
Par Christian Domec le jeudi 17 avril 2014, 10:43
Une pièce de théâtre s'imagine dans le jeu que compose son lecteur : cela reste intime et ne permet pas, hors celle du texte, à l'altérité de surgir. Le jeu d'un acteur, celui d'une troupe, le choix d'une mise en scène, et l'atmosphère particulière à chaque représentation va donner chair au texte, l'animer, lui souffler vie, hors de soi.
La pièce Super cagnotte de Jean Eyoum a déjà été interprétée l'année passée par L'Atelier des Caméléons, troupe fondée et animée par le metteur en scène Dimitri Ruiz en s'inspirant de l'Actors studio. Elle fut jouée à Villeneuve-Saint-Georges, au Domaine de Chantilly ou au Pavillon Gabriel. Ce joli mois de mai va voir cette troupe s'installer de l'autre côté du périphérique, au Théâtre de Reine Blanche, 2 bis passage ruelle 75018 Paris, pour 21 représentations.
La troupe sera composée des acteurs suivants :
Super cagnotte fera aussi une incursion outre Couesnon, à Saint-Aubin-du-Cormier lors de la représentation de fin d'année des Baladins de la tour, atelier animé par Thierry Pavard sur une idée originale où L'Avare et Super cagnotte se font écho, les 24 et 25 mai sur le parvis de l'Église (si le temps est clément) en post Lectures buissonnières.
23 dates à retenir
Et que vive le théâtre !
mardi 15 avril 2014
Par Christian Domec le mardi 15 avril 2014, 12:49
« Perii, interii, occidi ! Quo curram ? Quo non curram ? Tene, tene ! Quem ? Quis ? » (1)
Plaute, Aulularia, Acte IV – scène 9, IIIe s. av. J.-C.
Le Pactole
Lorsque Molière se saisit de La Marmite de Plaute pour la métamorphoser en précieuse cassette en 1688, c’est le verbe qu’il transforme et la langue étincelle. Harpagon va s’asseoir en compagnie des ladres, des pingres et des radins dans la galerie des portraits de nos errances. Le propre nom de l’avare devient commun. Est-ce la main de Dionysos qui permit au comédien Poquelin de devenir Molière : toucher l’antique théâtre et le transformer en or ? Près de quatre siècles après sa mort, quand nous saisissons la chance de le relire ou mieux de goûter l’interprétation d’une de ses pièces, nous vibrons à l’unisson de nos aïeux.
Thierry Pavard, des Baladins de la tour – atelier de théâtre du Pays de Saint-Aubin-du-Cormier, nous fit peur lorsqu’il nous présenta Super cagnotte de Jean Eyoum, comédie écrite durant ses années lycéennes par son jeune auteur, amoureux de Molière et s’inspirant de L’Avare pour créer une pièce avec les mots qu’il entendait tous les jours. Il nous fit peur parce que nous craignions deux écueils : que Super cagnotte soit une transposition – une « traduction » – de L’Avare dans la langue particulière et éphémère d’une génération, exercice à la drôlerie de circonstance ; ou que cette pièce ait la prétention, en la « dépoussiérant », de rivaliser avec celle de Molière. Une première lecture a dissipé ces craintes : Super cagnotte est une œuvre à part entière qui d’une trame commune va développer ses propres ressorts avec un brio et une drôlerie qui ne s’essoufflent jamais. Cette comédie a le charme, le rythme et l’invention d’une première œuvre.
Nous nous réjouissons de la rééditer (2) et de savoir qu’elle sera interprétée et présentée au public ce printemps.
les penchants du roseau, printemps 2013. (3)
in Super cagnotte de Jean Eyoum.
(1) « Je suis mort ! j’ai péri ! je suis tué ! Où
courir ? où ne pas courir ? Arrête ! Arrête ! Qui
c’est ? Qui ? »
(2) Une première publication eut lieu en 2012 aux éditions
Kirographaires.
(3) Il faut lire automne 2013...
Jean Eyoum,
les rives de la rivière Mfoundi qui serpente entre les sept collines de Yaoundé l’ont vu naître en 1991. Sept ans plus tard, celles de la Seine vont l’accueillir à Villeneuve-Saint- Georges – entre grands ensembles et pavillons. Il est aujourd’hui étudiant en commerce international, passionné de sport, de rencontres et de littérature. Écrite en 2007, la comédie Super cagnotte sera publiée une première fois en mai 2012 aux éditions Kirographaires.
°°° « (...)
JENNIFER
— Ouais, c’est ça ! Tchatcheur va ! Si tu es sincère, c’est tant
mieux. Tu veux que je te dise ? Je sais que tu n’es pas comme ces gars. Je
sais que tu me kiffes vraiment. Je ne pense pas que tu sois du genre à cacher
tes sentiments, mais toutes mes copines…
PIERRE
— C’est reparti. On remet ça. Mes copines par-ci, mes copines par-là. Il
t’arrive de penser par toi-même ?
(...) »
Super Cagnotte
À suivre...