Bienvenue aux lectrices et lecteurs de Sel et menthe séchée
Par Christian Domec le jeudi 9 octobre 2014, 08:00 - Sel et menthe séchée - Lien permanent
Chers lecteurs de Sel et menthe séchée de Mariana Iacoblev-Barbu, les commentaires, ci-dessous, vous sont ouverts. N'hésitez pas à vous exprimer ; ou gardez le silence si vous le préférez.
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Le livre est beau. C'est un plaisir de l'ouvrir et de lire ce texte imprimé sur un beau papier avec des caractères élégants.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ton enfance en Roumanie, enfance qui
par certains côtés, ressemble à notre enfance bretonne.
Il y a aussi bien des similitudes quant à nos mères.
Les recettes, j'essaierai un jour celle d'un gâteau et la soupe à la
salade.
En tous les cas, c'est formidable. Bravo
Morwena R.
J'ai lu Sel et menthe séchée et j'ai pu me laisser prendre par le charme, l'envoûtement des choses passées qui, grâce à toi, sont si présentes. A bientôt pour en parler et si tu veux bien une dédicace.
Olivier Barrault
Le dernier paragraphe m'émeut beaucoup car c'est ce que j'aurais pu écrire de ma maman, si j'avais eu le don d'exprimer aussi bien que vous ce que je ressens.
Armelle
(extraits de courriers reçus par Mariana Iacoblev)
°°°
Aujourd’hui dire « je t’aime » serait presque une obligation et on nous culpabiliserait même si nous le taisions. On nous rabâche qu’il est important de le dire, alors on dit, on le jette à la face de l’autre qui est en demande et qui de ce fait se sent rassuré.
Cela ne se faisait pas à l’époque. Joséphine le disait peu, elle n’avait sans doute pas le temps. Ce dernier était exigent et il fallait donc aller à l’essentiel. Mais si Joséphine ne le verbalisait, elle l’actait à chaque instant.
Sel et menthe séchée est écrit dans une langue simple et fluide, à l’image de cette mère. Chaque mot a un sens (pratique ?) et ne se perd pas dans des divagations diverses et variées. Dans les scènes quotidiennes où le père est absent, Mariana dresse un tableau émouvant de cette mère, pilier de ce cercle familial, dont l’amour de la vie et l’humour permettent à « ses protégés » de traverser les moments difficiles et d’oublier le manque. Quelle force que cette femme !
J’ignore si c’est voulu et seule Mariana pourra répondre, le récit s’ouvre sur l’automne avec le rituel de la fabrication du coulis de tomates. La petite fille et sa mère écrasent ces fruits pour en extraire le jus, l’essentiel. Ce jus est rouge, rouge comme le sang, symbole de vie mais aussi celui du lien. Ce dernier, très fort, habite Mariana.
Mariana a reçu en héritage un trésor, celui de la générosité et pour l’avoir rencontrée, je peux l'affirmer, l'amour de l’autre transpire chez elle.
A l’ère de la consommation, de la malbouffe, du je te jette et te remplace, Sel et menthe séchée est une belle leçon de vie et une belle preuve d’amour d’une fille à sa mère.
Yasmina Hasnaoui (recopié d'un commentaire ci-dessous).
°°°
Commentaires
Un enchantement ! Quelle fraîcheur ! Je salive de gourmandise, mais aussi pour les recettes de Mariana Iacoblev-Barbu. J'achète ! :-)
Très subtile aussi, l'idée du titre et son secret. Qui ne lira, ne saura... Il est à parier que ceux qui liront ce bol de douces vérités imprégnées de gravité, se souviendront...
(C'est amusant, émouvant, remuant en-dedans. Une cousine germaine a bien connu une Joséphine, roumaine, elle aussi, dans une autre vie. Sculpteur sans papiers. Logeait dans une cave. Mais à Bruxelles, déjà au siècle dernier, les coudes devaient se serrer.)
Un rêve lancé à la façon rousse de Pierre :
Si quelque "passeur" pouvait avoir l'idée heureuse de traduire ce petit bijou en langue russe, par exemple ? Cela afin qu'une maman de quatre-vingt-six ans, et demi - dont la mienne ;) - se remémorât... ses souvenirs de fillette du temps où elle séjournait en campagne ukrainienne ? Ce serait épatant ! Nan ?
Marci Eglantine,
Merci Vera,
Vos paroles se sont envolées vers ma
petite maman, là-haut, parmi les étoiles...
Ah Mariana ! vous aussi vous croyez que les étoiles... ?
Quand j'estions très très jeune, j'aimais même m'imaginer que nos "âmes" devenaient ces étoiles qui scintillent au firmament... J'ai passé de longues nuits à chercher la mienne ! Mais ne me remerciez surtout pas, c'est à moi de vous le dire. Je crois.
Désolée, Eglantine, pour ce lapsus calami. C'est bien "Merci Eglantine" et non pas "marci".
Dragă Mariana, il n'y a pas de "désolée" qui compte ! (*_°) Croyez-moi. Votre "a" à "marci" m'en rappelle un autre que je devrais retrouver aux Penchants. Si ma mémoire ne s'est trop effilochée. Il y est question, justement, d'une petite fille aussi.
A mon tour de me désoler, mais pour "votre" méprise, chère Eglantine. Car je gage que vous avez dû le confondre avec le temps des cerises d'un crayon, non ? http://a10.idata.over-blog.com/0/04...
Aujourd’hui dire « je t’aime » serait presque une obligation et on nous culpabiliserait même si nous le taisions. On nous rabâche qu’il est important de le dire, alors on dit, on le jette à la face de l’autre qui est en demande et qui de ce fait se sent rassuré.
Cela ne se faisait pas à l’époque. Joséphine le disait peu, elle n’avait sans doute pas le temps. Ce dernier était exigent et il fallait donc aller à l’essentiel. Mais si Joséphine ne le verbalisait, elle l’actait à chaque instant.
Sel et menthe séchée est écrit dans une langue simple et fluide, à l’image de cette mère. Chaque mot a un sens (pratique ?) et ne se perd pas dans des divagations diverses et variées. Dans les scènes quotidiennes où le père est absent, Mariana dresse un tableau émouvant de cette mère, pilier de ce cercle familial, dont l’amour de la vie et l’humour permettent à « ses protégés » de traverser les moments difficiles et d’oublier le manque. Quelle force que cette femme !
J’ignore si c’est voulu et seule Mariana pourra répondre, le récit s’ouvre sur l’automne avec le rituel de la fabrication du coulis de tomates. La petite fille et sa mère écrasent ces fruits pour en extraire le jus, l’essentiel. Ce jus est rouge, rouge comme le sang, symbole de vie mais aussi celui du lien. Ce dernier, très fort, habite Mariana.
Marian a reçu en héritage un trésor, celui de la générosité et pour l’avoir rencontrée, je peux l'affirmer, l'amour de l’autre transpire chez elle.
A l’ère de la consommation, de la malbouffe, du je te jette et te remplace, Sel et menthe séchée est une belle leçon de vie et une belle preuve d’amour d’une fille à sa mère.
Merci, Yasmina, de votre analyse si fine de mon récit.
La vérité de vos propos est stupéfiante et mon émotion est grande, infiniment grande. Je ne trouve pas les mots pour en dire davantage, hormis merci !